Le placement lancé il y a quelques années s’est imposé comme un produit phare de l’épargne des Français
« Il y a une carotte fiscale, c’est la déductibilité des versements de l’épargnant de ses revenus imposables, souligne Yves Gambart de Lignières, conseiller en gestion de patrimoine. Donc le PER s’adresse à des gens qui paient des impôts avec une TMI [tranche marginale d’imposition] au moins à 30 %, qui diminue à la retraite. » Le principe est en effet de décaler l’imposition, puisque nos revenus, et ainsi notre TMI, baissent généralement après la vie active.
Si un épargnant soumis à une TMI de 41 % verse 100 € sur un PER et qu’il est imposé à 30 % à la retraite, il réalise donc une économie de 11 € (41– 30) . Yves Gambart de Lignières prévient toutefois que « certains retraités risquent de voir leur TMI augmenter durant leurs vieux jours si jamais ils se mettent à avoir des revenus fonciers, grâce à la location d’un logement, ou encore parce que le conjoint continue à travailler ».
Cela ne signifie pas que le Perp ou que le Madelin ne présentent des avantages que pour la sortie en rente. Si les épargnants veulent racheter intégralement leur capital au moment de la retraite, la loi prévoit une exception pour ces anciens contrats : quand le montant des rentes proposées ne dépasse pas 100 € par mois, alors il est possible de demander de tout récupérer en capital. « Cela correspond à un encours d’environ 35.000 €, précise Yves Gambart de Lignières. Alors, il vaut mieux ne pas transférer, parce que ce sera moitié moins taxé en sortant avec un ancien contrat. »
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