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🗞️ Les Echos Week-End, octobre 2018 → Comment mieux mettre son patrimoine au service de sa retraite ?


Moins d’actifs et plus de retraités, finances publiques en souffrance, gel des pensions et baisse des rendements financiers : l’avenir est plutôt sombre pour les retraités. Ceux qui disposent d’un capital, immobilier ou non, peuvent cependant se constituer des revenus complémentaires. À condition de ne pas se tromper dans leurs placements.


… Pour tous ceux qui comptent sur leur patrimoine pour contrebalancer l’érosion des pensions, cela alors que l’espérance de vie progresse, la question des ressources nécessaires pour vivre une retraite paisible ressemble au jeu du Rubik’s Cube !


… Alors comment s’y prendre, comment tirer plus de revenus de son patrimoine ? « Avant de parler solutions, réagit Yves Gambart de Lignières, conseil en gestion de patrimoine à Vannes, le préalable est de calibrer, au mieux, le besoin futur de revenus complémentaires en estimant les pensions espérées par rapport au niveau de vie souhaité. Ensuite, les solutions doivent être construites au regard du patrimoine existant afin de respecter diversification, profil de risque du client, capacité d’épargne ».


… Yves Gambart de Lignières remarque que «les gens réfléchissent trop en termes de source de revenus, comme s’il leur fallait des placements qui génèrent automatiquement des revenus de manière régulière (loyers, rente…). C’est une erreur courante car ce sont souvent ces stratégies qui, fiscalement, sont les plus pénalisées. Mieux vaut s’organiser des retraits programmés d’un contrat d’assurance-vie, ou effectuer des rachats réguliers sur son plan d’épargne en actions (PEA), ou encore prévoir des sorties sur un plan d’épargne salariale étalées dans le temps ».


…L’idée la plus classique, depuis des générations, consiste à acquérir un bien (logement, boutique, parking) qu’on va ensuite mettre en location. L’avantage, en théorie : on peut toucher le revenu du loyer jusqu’à la fin de ses jours. Et le bien peut prendre de la valeur. Mais les inconvénients sont connus : les soucis de gestion et le risque d’impayé, la charge de l’entretien et des travaux, la fiscalité surtout, avec jusqu’à 45% d’impôt sur le revenu et 17,2% de prélèvements sociaux, outre l’impôt sur la fortune immobilière (au-delà de 1,3 million d’euros). En réalité, met en garde Yves Gambart de Lignières, « les rendements locatifs nets de toutes les charges et net d’impôts sont très bas. Les calculs que font les gens, lorsqu’ils m’annoncent parvenir à du 5 ou 6%, c’est du grand n’importe quoi. Les vrais rendements sont souvent proches de zéro, voire négatifs à Paris pour les contribuables soumis à l’impôt sur la fortune immobilière ».


… En dépit de la baisse de son rendement, « le mieux, estime Yves Gambart de Lignières, c’est toujours l’assurance-vie avec un plan de retraits programmés d’un montant correspondant à votre besoin ». C’est un bon plan pour deux raisons. D’abord pour sa souplesse, puisqu’à tout moment vous pouvez retirer le capital dont vous avez besoin (ce qui est impossible avec un bien mis en location). Ensuite, pour sa douceur fiscale puisque cet avoir – en euros ou en fonds boursiers – ne supporte plus l’impôt sur la fortune (réservé à l’immobilier) et échappe largement aux droits de succession.




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